Fonctionnement

Généralités

Depuis 2003, les UEEH ont adopté un fonctionnement autogéré, non hiérarchisé, qui se traduit par la gestion collective de l’ensemble des tâches de l’événement, mais aussi de celles tout au long de l’année.

En pratique, cela signifie que :

Les différentes assemblées générales

Plusieurs assemblées générales ponctuent l’édition. Elles sont des outils de gestion collective essentiels, et elles garantissent le partage du pouvoir entre toutes les participant·e·s.

Les Commissions

L’organisation est composée idéalement d’un minimum de 25 commissionn·euses qui viennent en général de plusieurs villes de France mais parfois aussi d’autres pays.

Les commissions sont autonomes les unes par rapport aux autres, et se réunissent toutes 4 à 5 fois par an lors de week-ends d’organisation générale. Ces week-ends de travail ont lieu dans des grandes villes afin de limiter les coûts de déplacement.

Présentation des commissions

Manifestation (MACO) : Assurer la tenue logistique de l’événement (lieu, hébergement, accessibilités) et administrative (inscription, location, etc.). Elle comprend une sous commission administration/logistique et une sous commission safer space. Elle a la responsabilité des locaux et de la sécurité des participant·e·s pendant l’événement.

Santé : Travailler sur les questions d’accès à la santé. Sur les question de santé communautaire, santé sexuelle, et de consommations de produits. Créer des partenariats avec des associations pour nourrir un infokiosque thématique, pour organiser des moments de dépistage, avoir un stand de réduction des risques (RDR), et collaborer avec des street medics.

Éducation populaire (Educ’Pop) : Créer différentes formes de contenus – colloque, ateliers, santé, projets thématiques, projections de films, etc. Inviter des personnes, associations et de collectifs à venir s’emparer des UEEH. En lien avec la COMIN, préparer le forum international, où des personnes de différent contextes de lutte sont invitées à discuter sur un thème choisi et préparé en amont.

Internationale (COMIN) : Permettre la venue de personnes et/ou de collectifs internationaux en lien avec les ambassades/consulats d’une vingtaine de pays. En lien avec Educ’Pop pour préparer le forum international. Transmettre aux différentes commissions les besoins des participant·e·s venu·e·s avec la COMIN.

Communication (COMEX) : Assurer la communication interne et externe pour informer les adhérent·e·s, mais aussi assurer la promotion auprès de nouveaux publics. Assurer les relations avec l’ensemble des partenaires des UEEH tels que les partenaires institutionnels.

Coordination des financements (COCOFI) : Établir les budgets, gérer les comptes et la comptabilité, finaliser le rapport d’activité qui clôt chaque édition. La COCOFI agit en tant que ressource pour les commissions, et communique l’état des finances afin que l’organisation générale puisse prendre des décisions collectives sur le budget.

Archives/Transmission/Autogestion (ATACI) : Rendre possible le partage et l’accessibilité du savoir à toustes. Proposer des outils qui facilitent l’horizontalité, l’autogestion du projet dans ses multiples dimensions pendant l’année et durant l’événement. Mettre en place l’archivage de l’événement.

COCRIP : Travailler à rendre les UEEH non seulement plus accessibles mais aussi à en faire un espace de lutte handie.

Jeux de langue : Permettre l’accessibilité linguistique des différents documents et informations au cours de l’année, ainsi que des réunions. Pendant les rencontres, Jeux de Langue est en lien avec le collectif BLA pour permettre l’interprétation des temps forts de l’édition et des ateliers en anglais, arabe, castillan et français.

Les UEEH sont un événement où le pouvoir est envisagé comme devant être partagé par toustes sans discrimination. Cette volonté demande une attention permanente aux dynamiques de pouvoir implicites. Pour ce faire, les membres des commissions, tout au long de l’édition, veillent à s’en tenir à leurs prérogatives.

Les pôles thématiques

Un pôle c’est un groupe de personnes qui travaille sur un projet en dehors des commissions mais en coordination avec elles.

Les pôles permettent de créer des dynamiques hors des commissions et de soulager un peu la masse de travail des commissionn·euses.

Par conséquent, ils peuvent aussi permettre d’approfondir le développement de différents projets, mais aussi d’en faire émerger de nouveaux.

Quelques exemples de pôles :

Moyens d’action

La principale ressource des UEEH, c’est l’investissement « humain » : le bénévolat de ses participant·e·s. Sans cela, elles ne pourraient avoir lieu, que ce soit pendant l’événement en lui-même ou tout au long de l’année.

Il est important de prendre en compte que cet investissement de chacun·e est vraiment ce qui fait la richesse des UEEH, et cette implication doit relever d’une démarche personnelle. Pour cette raison personne n’est rémunéré·e, ni les intervenant·e·s du colloque, ni les artistes ou personnes porteuses de projets, afin de mettre tout le monde à égalité et de ne pas hiérarchiser les savoirs. Cette notion est très importante dans la politique des UEEH.

À cela, on peut ajouter la mise à disposition gracieuse de matériels (pouvant inclure notamment un ou plusieurs véhicules).

Les UEEH sont financées par les partenaires institutionnels, parfois des partenariats privés, et par les frais d’inscriptions des participant·e·s, et spécifiquement leurs dons.