Thème 2024 : Les marges contre les violences – Partager des histoires et des outils
À propos du thème
Pour cette édition 2024, on souhaite mettre en valeur la transmission des histoires et des outils concrets que nos communautés utilisent pour lutter contre les formes de violences sur et entre nous. Il s’agit d’une invitation à entendre les voix du passé et du présent depuis les marges.
Histoires de résistances politiques et outils de solidarité collective
Les systèmes oppressifs s’articulent entre eux, et les violences que l’on subit au sein de nos groupes politiques et de nos communautés reflètent des oppressions qui ont lieu à l’échelle mondiale. C’est pourquoi il est nécessaire de parler des personnes qui nous ont précédé et qui ont lutté contre les lois racistes, la criminalisation de l’homosexualité et des transidentités, le VIH, le sexisme, la pauvreté, l’inertie politique, la protection des agresseurs, le validisme et les guerres. L’écologie populaire, le féminisme intersectionnel ou encore l’antiracisme politique prouvent que les alliances entre minorisé·e·s ont existé et existeront toujours malgré les montées fascistes, autoritaires ou réactionnaires. Comment s’inspire-t-on de tous ces mouvements de lutte pour mener nos batailles personnelles et politiques ?
Face à tout ce qui rend notre quotidien difficile, racontons-nous les solidarités concrètes qui traversent le temps et les frontières. Continuons à organiser nos propres archives pour faire en sorte que nos histoires soient vues et entendues. Partageons nos outils d’entraide collective comme les mutuelles d’argent ou de matériel, les réseaux d’accueil et les groupes de parole. Et, à côté du concret, parlons de théorie ! Comment peut-on faire de la science (la sociologie, l’histoire…) un outil d’analyse et d’autonomisation ?
Créativité queer et justices communautaires
Pour aborder ces questions à l’intérieur de nos communautés, on t’invite aussi à proposer des ateliers afin de continuer à fabriquer une existence qui nous ressemble et nous enthousiasme. Cela passe par rendre nos communautés plus accueillantes et en faire des sources de puissance pour tous·tes. Par exemple, quels dispositifs peut-on mettre en place pour rendre totalement accessibles nos espaces d’organisation? Quelle signalétiques et infographies met-on en place dans nos événements afin que toute personne s’y sente à sa place ?
Aussi, on le sait, il y a souvent des dynamiques de pouvoir abusives ou contraires à nos valeurs dans nos groupes d’organisation. Face à ces défis, quels outils de régulation, de sensibilisation et de communication met-on en place pour que la parole de tous·tes soit entendue et comprise dans nos groupes? Échangeons des astuces pour traverser les conflits tout en se respectant. Faisons justice autrement, y compris quand on gère des agressions, que l’on soit celui/celle qui agresse, celui/celle qui est agressé ou un·e·x témoin. Comment dénonce-t-on les comportements violents sans transformer leurs auteurices en monstres? Comment regagne-t-on du pouvoir après avoir été attaqué·e? Parlons de consentement et d’autodéfense !
Résistances individuelles : l’intimité est politique
Tous les jours et même sans s’en rendre compte, en tant que queer on se défend. Lors des consultations médicales, des interactions aux guichets des administrations, à l’aéroport, mais aussi quand on traverse l’espace public ou que l’on se retrouve avec nos proches, on est un certain nombre à avoir survécu à des agressions. Comment se reconstruire? Quelles parties de nous-mêmes a-t-on dû fermer pour se protéger ? Écrivons, chantons et jouons certaines de ces histoires au cours des prochaines UEEH.
Pour finir, que peut-on mettre en place pour défaire les relations que ce monde colonial impose à nos corps et nos esprits? Résistons en prenant soin, en se détendant et en se réparant.
Proposer des ateliers autour de ce thème
Toutes les formes d’expression sont les bienvenues pour aborder ces sujets ! Les contributions peuvent être aussi diverses que : des discussions interactives, écriture et partage de textes, dessins, expression corporelle, danse, films, chansons, spectacles, ateliers collaboratifs, lecture collective, sports…
Dès à présent, tu peux proposer une contribution et tu pourras le faire aussi au cours de l’édition. Si tu as des questions, des suggestions, écris-nous.
On attend ton message à educpop [at] ueeh.net.
Merci et à bientôt !
La commission Educpop